Articles dans la catégorie “Livres”

Pas de deux à l’Elysée. Un tandem de pouvoirs. Emilie AUBRY et Muriel PLEYNET. Document. Editions Eloïse d’Ormesson. Juin 2006 – 445 pages.


« Voilà un angle intéressant, avec sa dose de pertinence anthropologique, pour qui aime observer la vie politique : 13 biographies de couples au pouvoir sous la cinquième République. Autant d’occasions d’éclairer le rôle et la personnalité du conjoint de celle ou de celui qui est aux commandes de la Nation (ou qui peut l’être), pour mieux cerner un certain style de pratique du pouvoir.
L’exercice auquel se livrent les deux auteurs est réussi. Ces chroniques, parfois trop rapides, évitent les pièges à la fois d’une description historique et exhaustive, qui n’aurait finalement que peu de sens, et d’un angle trop privé, disons « people », sans grande portée. Ecrit en duo avec une jolie plume journalistique, alors même que le couple Sarkozy était dans la tourmente et que l’on ignorait le candidat investi par le parti socialiste, l’ouvrage ne se trompe pas sur les caractéristiques et les stratégies des personnalités contemporaines décrites. Avec un brin de cruauté pour le couple Giscard d’Estaing. A lire, donc à acheter. » DL

 

posted 23 août 2007 - 7 h 58 min in Livres by

Doggy Bag, Saison 3. Philippe DJIAN. Editions Julliard. Série littéraire. 248 pages – Novembre 2006

« Voilà donc la saison 3 de « Doggy Bag » (cf précédentes critiques). Incontestablement le meilleur de la série sur un plan littéraire. Avec un roman plus équilibré que les précédents, une écriture plus soignée, voire moins négligée. Un bon livre même ! On lira le quatrième… ». DL

 

posted 23 août 2007 - 7 h 58 min in Livres by

Doggy Bag. Saison 4. Philippe DJIAN. Editions Julliard. Série littéraire. 248 pages – Avril 2007

« DJIAN semble retomber dans ses travers d’une écriture quelque peu triviale. Le quatrième opuscule redescend au niveau des deux premiers, avec tout de même un passage de belle et vraie littérature sur le thème de l’enfermement, celui de ce pauvre David Sollens. Quoiqu’il en soit, à bientôt pour la saison 5 ! ». DL

 

posted 23 août 2007 - 7 h 57 min in Livres by

L’expérience du pouvoir – Conversations avec Jean BOTHOREL. Raymond BARRE. Entretiens biographiques. Editions Fayard. 348 pages – Janvier 2007

« Ce livre d’entretiens biographiques de l’un de nos décideurs politiques de plus haut niveau complète utilement les tomes du « Le pouvoir et la vie » de Valéry Giscard d’Estaing (voir infra). On retrouve dans « L’expérience du pouvoir » tout Raymond Barre, avec le meilleur, qui l’emporte largement, mais aussi le plus agaçant, que nous n’évoquerons pas ici, en raison notamment de l’état de santé actuel de l’ancien Premier Ministre.

Raymond Barre a exercé sa fonction – dans l’une des périodes les plus difficiles de notre histoire contemporaine sur le plan économique -, avec probité, clarté, autorité. Au-delà de l’intérêt historique de l’ouvrage, celui-ci se lit de façon plaisante, même s’il ressemble plus à un échange de questions-réponses écrites, relues et corrigées, qu’à un véritable dialogue. » DL

 

posted 23 août 2007 - 7 h 57 min in Livres by

Le pouvoir et la vie : choisir. Valéry GISCARD D’ESTAING. Récit. Cie 12 – 548 pages.


« Voilà donc le troisième tome des aventures de Valéry Giscard d’Estaing à l’Elysée. Sur ce bel ouvrage de l’ancien Président de la République, tout a été dit et écrit concernant ses relations avec Jacques Chirac, dans le cadre de la campagne de la Présidentielle de 1981. Mais l’intérêt du livre est multiple :
– D’abord, il laisse toujours cette impression étrange, s’agissant de Valéry Giscard d’Estaing, qui tourne autour d’une question : comment cet homme peut-il être à la fois aussi intelligent, séduisant, innovant, et parfois d’une naïveté, ou plutôt d’un décalage, particulièrement agaçant, surtout lorsque les descriptions, au style littéraire un peu poussé, de « la vie », ne parviennent pas à totalement expliquer le manque de réaction, et soulignent l’impuissance pourtant « du premier des Français » face à l’effet dévastateur du dénigrement et de la calomnie, ici évidemment dans « l’affaire » des diamants, également sur le caractère monarchique et condescendant du septennat. Etrange aussi cette description des « lieux du pouvoir », qui, se voulant directe et simple, produit me semble-t-il l’effet inverse et cultive l’image de châtelain accolée à « l’ex », selon l’expression de Jean-Edern Hallier.
– En tout cas, un bel exercice de vérité pour celui qui, à juste titre, a voulu dédramatiser et objectiver la vie politique française.
– Le tout avec une belle plume. Même si l’on sent une grande envie d’écrire avec poésie, les passages sur « le pouvoir » sont rédigés dans un style plus naturel que ceux sur « la vie »… Ce qui n’est pas étonnant.
– enfin, en filigrane de ce roman vécu, la relation permanente, bien que parfois sous-jacente, avec Raymond Barre est particulièrement intéressante ; le lecteur la ressent manifestement complexe bien sûr, correcte toujours, respectueuse certes, mais imprégnée de ce fond de paranoïa sans laquelle la vie publique serait une sereine, et peut-être banale, arène.
Chassez le naturel, il revient au galop, comme le désir de pouvoir. En l’occurrence, c’est la vie (et c’est dans le titre).
Valéry Giscard d’Estaing comme toujours nous prend à contre-pied : soudainement poétique quand il est technocrate, séducteur et séduisant quand il parle vision économique, à côté quand il croit être au centre, élitiste quand il fait preuve de proximité, populaire quand il est professoral. Valéry Giscard d’Estaing donne sa version de la fin de son mandat, de son action, de ses décisions difficiles sur fond de chocs pétroliers.
Toujours et encore, il aime regarder la France au fond des yeux. Mais n’a-t-elle pas depuis longtemps détourné le regard ? C’est certainement dommage, ne serait-ce que pour l’intérêt d’une analyse juste de la période. » DL

 

posted 13 mars 2007 - 7 h 46 min in Livres by

La création du Monde. Jean d’ORMESSON. ROMAN. Editions Robert Laffont. Octobre 2006 – 210 pages.


« Il faut le lire, bien sûr. Parce que c’est Jean d’Ormesson, parce qu’il y est question de Dieu et des origines de l’univers, parce que c’est plus profond que cela pourrait en avoir l’air. De très belles et fortes « définitions poétiques » de l’espace et surtout du temps. Avec un travers qui colle si bien au panache de l’auteur : le roman est autant érudit qu’il est peu construit. » DL

 

posted 13 mars 2007 - 7 h 44 min in Livres by

Nostalgie de la princesse. Patrick BESSON. ROMAN. Editions Fayard. Avril 2006 (première parution : 1981, éditions du Seuil) – 286 pages.


« « Nostalgie de la princesse » n’est pas le meilleur BESSON, mais comme BESSON est l’un des meilleurs écrivains de sa génération, il eut été quand même dommage de laisser dans les rayons cette réédition d’un ouvrage publié initialement en 1981. Si les morceaux du puzzle ont quelques difficultés à s’assembler dans une intrigue un peu brouillonne, la précision simple de l’écriture de Patrick BESSON, sa capacité à créer des personnages cocasses et denses, suffisent à faire sortir « Nostalgie de la princesse » de la banalité. L’alternance de passages à la poésie talentueuse et réussie, dont seuls sont capables les grands écrivains, et d’autres à l’humour aiguisé de l’auteur de « Didier dénonce » font que le lecteur, en progressant au sein de la Principauté de Novembre, ne sait pas s’il se trouve sur « Le rivage des Syrtes » ou dans la « Présipauté de Groland ».» DL,août 2006

 

posted 10 mars 2007 - 13 h 13 min in Livres by

Que faire ? Nicolas BAVEREZ. ESSAI. Editions Perrin. Septembre 2006 – 242 pages.


« Publié en Septembre dernier, le dernier Baverez constitue un bon bréviaire de la rupture. L’auteur de « La France qui tombe », vilipendé par les tenants de la politique de l’autruche et catalogué par ces derniers « décliniste en chef », ne se contente pas, avec cet « Agenda 2007 », de dresser un bilan, mais propose de nombreuses solutions pour remettre la France sur la voie d’une prospérité conquérante, en la faisant sortir des schémas préétablis et de l’assistanat. Même si l’on reste parfois sur notre faim en termes de descriptif des dispositifs à enclencher, ce « Que faire ? » de Nicolas Baverez participe activement à la prise de conscience et au débat électoral. A l’instar des écrits de Jacques Marseille, s’imprégner du mode de pensée très aronien et des propositions de Nicolas BAVEREZ constitue aujourd’hui un devoir de salut public. » DL

 

posted 10 mars 2007 - 13 h 09 min in Livres by

Témoignage. Nicolas SARKOZY. Livre POLITIQUE. XO éditions. 281 pages. Juillet 2006


« L’exercice n’est pas évident : commenter l’ouvrage d’un prétendant à l’élection présidentielle, à quelques mois de ladite élection, dont parallèlement on soutient la candidature. Mais l’intérêt du livre et de la démarche justifient qu’un maximum de Français en parlent ; donc je ne m’en prive pas. En toute liberté.
Nicolas Sarkozy a réussi son pari : faire d’un livre politique un best-seller estival. Bien sûr, l’ouvrage s’inscrit dans une logique pré-électorale et contient sur la forme comme sur le fond un certain nombre d’habiletés. Heureusement ! Quoi qu’il en soit, Le Président de l’UMP ne cache pas ses ambitions ; on ne saurait lui reprocher. Les concurrents n’ont qu’à atteindre le même degré de simplicité décomplexée et de franchise.
Et où ce « Témoignage » est vraiment réussi, c’est d’abord dans le fait qu’il paraît très personnel ; Nicolas Sarkozy parvient à instaurer une intimité entre le lecteur et lui, sans tomber dans l’intimisme, à parler de sa personnalité avec sincérité, sans être racoleur, à créer une connivence, en évitant « le syndrome des carottes râpées » à la Laurent Fabius.
Au-delà du coup d’avance, du ton différent qui fera référence, bref de l’objectif tactique atteint par le candidat à la Présidentielle, « Témoignage » est une réussite qui dépasse cette échéance électorale, aussi capitale soit-elle. A mon sens, son intérêt n’est pas que conjoncturel. Le livre constitue une étape importante, qui apparaît a posteriori d’une évidente nécessité, dans le cadre d’une salutaire remise à plat de la démocratie française : s’adresser par l’écriture aux Français, mettre noir sur blanc ses ambitions, ses espérances, son approche de la vie publique et dire ce que l’on croit, ce que l’on fait, qui l’on est.
Vivement la prochaine étape : celle du projet qui, couplé à la personnalité de celui qui l’incarnera, sera, espérons-le « engageant » dans la durée pour le futur gouvernement et pour le renouveau de la France ». DL, août 2006

 

posted 10 mars 2007 - 13 h 04 min in Livres by

L’Europe, une mauvaise marque ? Georges LEWI. ESSAI. Editions VUIBERT. Avril 2006 – 147 pages

« Ce livre a plusieurs mérites. D’abord celui de présenter l’intérêt de l’appréhension d’un territoire en tant que marque. Ensuite de proposer une lecture pédagogique entre la notion de marque et la définition institutionnelle de l’Union Européenne. Enfin de constituer un rappel clair et utile de ce qui caractérise une marque. L’exercice s’avère néanmoins souvent « tiré par les cheveux » et l’analyse du concept européen est moins pertinente. Cela constitue les deux principales faiblesses de cet ouvrage ». DL

 

posted 10 mars 2007 - 13 h 01 min in Livres by