Articles dans la catégorie “Oui ou Non”
Objectif Med : Zoom sur le soutien de la Région aux projets territoriaux

Pour lire en pleine page l’article publié par la magazine Objectif Méditerranée dans son numéro de février 2011, il vous suffit de cliquer sur le lien suivant:Objectif_Med-fevrier_2011.pdf
Dialogues : Place à la démocratie coopérative

En cliquant sur le lien suivant, vous pourrez lire l’article qui paraîtra dans la revue Dialogues de Orange à la fin du mois de janvier 2011:
Zoom sur l’intercommunalité
En cliquant sur le lien suivant vous pourrez accéder au dossier consacré à l’intercommunalité par le mensuel économique « Objectif Méditerranée » du mois de décembre 2010:Objectif_Mediterranee_dec2010.pdf
Petites remarques en passant
«
1. AU DELA DE LA REFORME DES RETRAITES.
La réforme des retraites a donc été adoptée, elle sera appliquée. Cela, malgré les manifestations et autres mouvements sociaux récurrents et importants. Malgré aussi la mise en scène d’une opinion publique présentée comme étant hostile à ce projet qui pourrait paraître aussi nécessaire que timide finalement, en comparaison des mesures prises chez nos voisins européens (voir mon précédent article à ce sujet). Quoi qu’il en soit, le principal enseignement à tirer de ces dernières semaines est très positif : la représentation parlementaire, c’est-à-dire la représentation démocratique – la « moins mauvaise » des légitimités -, l’a emporté face à la rue. Que l’on soit de gauche ou de droite, favorable ou hostile à la réforme en question, si on est démocrate, on doit s’en réjouir. Et voilà une situation qui nous change de ce que nous avions connu avec les deux précédents Présidents de la République, dont les renoncements face aux grondements bien souvent organisés par les mêmes groupes d’opinions, politisés et conservateurs (de gauche), transformant les grèves en blocages du pays, avaient hélas affaibli l’autorité de la « Chose publique ».
Pour conclure, je note que les premiers à dénoncer « l’hyper-présidence » de Nicolas SARKOZY ont été aussi les premiers à lui demander de ne pas promulguer la loi sur la reforme des retraites, donc à bafouer la légitimité parlementaire ! Ces démagogues bruyants n’en sont pas à une contradiction près.
2. CLASICO N’EST PAS FRANÇAIS.
L’expression « clasico » a fleuri ces dernières années, d’abord sur CANAL +, puis répétée tous les médias, pour désigner le match de football du championnat de France opposant le Paris Saint Germain à l’Olympique de Marseille. Il s’agit de la reprise hexagonale d’un terme espagnol désignant les affrontements entre le FC Barcelone et le Real Madrid. Or, l’utilisation du terme « clasico » de notre côté des Pyrénées sonne mal. Entendre les matchs OM/PSG désignés par ce mot « clasico », dont la promesse est celle d’un événement haletant et par définition exceptionnel, alors que les deux formations sont depuis longtemps bien moyennes (voire médiocre sur les dix dernières années en ce qui concerne le PSG), et, quoiqu’il en soit, ne structurent pas dans la durée le championnat de France et encore moins évidemment le football européen, a quelque chose de ridicule.
Pour qu’il y ait un « clasico (ou tout simplement en Français un « classique »), il faut réunir les ingrédients suivants : l’affrontement de deux grands clubs, proposant deux grandes équipes, et possédant deux grands palmarès.
Il n’en est rien pour l’OM et le PSG.
3. CANNES TOUJOURS PLUS LA TETE DANS LES ETOILES ET LES PIEDS SUR TERRE.
La signature du contrat IRIDIUM NEXT, avec la réalisation de 81 satellites confiée à Thales Alénia Space, constitue une grande et très belle nouvelle pour le site cannois de ce fleuron mondial de l’industrie aérospatiale. Il peut être utile d’indiquer que, si cette opération, portant sur un montant global de 2,2 milliards de dollars et générant la création de plusieurs centaines d’emplois dont environ 500 sur le site cannois à La Bocca, est possible sur notre commune et y apporte de telles retombées sociales et économiques positives, c’est en grande partie grâce au partenariat noué entre notre municipalité et Thalès Alénia Space (hier Alcatel Space, avant-hier Aérospatial). Ce partenariat s’est traduit notamment par la convention signée entre la société et la commune, portant sur le projet ODYSSEA ; il a vu d’une part la Ville mettre à disposition, sous forme de bail emphytéotique, les 30 000 m² de terrains nécessaires à l’adaptation et à l’agrandissement des salles blanches, des bureaux et des équipements high-tech de l’entreprise, premier contribuable du département, d’autre part la réalisation actuelle d’un pont-rail afin de permettre l’acheminement routier des satellites.
Il s’agit bien en l’occurrence d’une politique de développement économique volontariste de la Ville de Cannes, qui complète celle en faveur du tourisme, au profit des emplois à Cannes, de la formation et des débouchés pour notre jeunesse, rendue plus pertinente et viable par le déploiement en parallèle d’une action forte en faveur du logement des actifs.
4. LE SILENCE DES AGNEAUX.
Le massacre de chrétiens dans une église de Bagdad dimanche 31 octobre allonge hélas la longue liste des persécutions de chrétiens, notamment au Moyen Orient. Coptes « harcelés » en Egypte, exode de 300 000 chrétiens en Irak, humiliations, brimades, incarcérations, parfois assassinats en Somalie, Arabie Saoudite, Corée du Nord, entre autres ; ce quotidien douloureux vécu par nombre de chrétiens dans le monde ne suscite malheureusement et étrangement que très peu d’écho médiatique, d’intérêt du public, en tout cas en France. Je le déplore car voilà un drame qu’il faut dénoncer, un drame en premier lieu pour les populations qui le subissent, mais aussi un drame pour la diversité culturelle, donc la richesse civilisationnelle au vu de leur histoire, de ces régions.
5. BETE DE GONCOURT.
Michel Houellebecq décroche enfin le Goncourt, avec « La carte du Territoire ». Je m’en réjouis, sans ironie au risque de vous décevoir, car il faut savoir apprécier de leur vivant les vrais talents, ceux qui résisteront au temps. Houellebecq est de ceux-là, j’en suis sûr. Par son écriture, par les problématiques qu’il aborde, par son œuvre donc. Certes il sait utiliser les techniques actuelles de promotion ; il n’en est pas moins un écrivain de premier plan. Si on retrouve dans tous ses ouvrages les seules questions – éternelles – qui vaillent et font les grands romans, relatives à l’amour, la mort, la condition humaine, ses livres renvoient aussi dans leur intrigue aux grands thèmes de l’époque, de circonstance dès lors mais possédant leur part d’enseignement universel, que Houellebecq est finalement le seul en France à traiter de façon littéraire et presque méthodique : la procréation artificielle et l’eugénisme, les sectes, le tourisme sexuel, l’euthanasie. J’ai d’ailleurs la conviction forte que « Les particules élémentaires » resteront comme l’ouvrage marquant le passage de la littérature française dans le 21ème siècle. Rien de moins ! Alors, le Goncourt fait vendre ? Tant mieux, cette année, cela sera le livre d’un véritable auteur.
» David Lisnard, le 9 novembre 2010
Qui est cet autre qui me doit quelque chose ? Réflexion sur l’égoïsme social
« La réforme des retraites et les prises de position qui l’accompagnent en sont le révélateur du moment : il s’est développé en France ces dernières décennies une forme d’égoïsme social.
Celui-ci consiste pour un individu à s’exonérer d’une responsabilité dans le financement et l’équilibre global du système des revenus de transfert, à se distinguer de la société et donc à ne pas se considérer comme une de ses composantes, à voir celle-ci comme une sorte de « big mother » toujours prompte à donner son sein nourricier.
L’égoïste social défend son allocation et autre revenu de transfert avant la pérennité du système qui permet de générer cette allocation ou ce revenu.
Le « raisonnement » est toujours le même : « de l’argent, il y en a dans ce pays ». Et la puissance publique serait là pour le prélever et aller le chercher – dans la logique du « toujours plus » déjà vulgarisée il y a presque 30 ans par François de Closets – pour le donner à celui qui considère que son avantage est acquis, ad vitam aeternam, quels que soient les principes de réalité. L’ »autre », car il faut forcément un autre pour cotiser, doit donner plus pour répondre au besoin de celui qui peut descendre dans la rue ou créer le buzz en sa faveur.
Ce raisonnement, non pas d’un point de vue philosophique mais pour ce qui relève de la gestion des comptes publics, pourrait se défendre, s’il ne se heurtait à deux vérités, dont celles et ceux qui se contentent de critiquer le projet de réforme des retraites sans rien proposer hormis d’aller chercher de l’argent « ailleurs » commettent un déni : déni de réalité démographique, déni de réalité budgétaire.
Sans reprendre ici l’ensemble des données économiques et socio-démographiques, rappelons les quelques vérités suivantes :
1. La France comptait 4 actifs pour 1 retraité en 1960, elle en compte 1,8 aujourd’hui, et en comptera 1,2 en 2050.
2. Quand l’âge de départ à la retraite était en France à 65 ans, au moment de la décision de 1981 (erreur historique), l’espérance moyenne de vie était de 72 ans. Aujourd’hui, alors que l’âge de la retraite est à 60 ans, l’âge moyen d’espérance de vie est de 82 ans. S’ajoutent à cela l’arrivée à la retraite de la génération dite du « baby boom » d’une part et l’entrée plus tardive sur le marché du travail, en raison de l’allongement de la durée des études, des nouvelles classes d’âge actives.
3. D’un point de vue financier, les cotisations sociales, dont la pesanteur est déterminante dans les prélèvements obligatoires, sont les plus lourdes de l’OCDE. En ce qui concerne le taux de cotisation retraite, il est l’un des plus élevés des pays développés, puisqu’il représente en France 29 % des salaires, contre 19 % en Allemagne et 10,5 % en Suède, pour citer des pays possédant des systèmes sociaux performants.
4. Les prélèvements obligatoires (impôts et charges) sont en France parmi les plus élevés au monde, avec un taux approchant les 44 % du PIB (la dépense publique représente 55 % du PIB ; la différence, c’est le déficit public !), c’est-à-dire du total des richesses produites, contre 36 % en Allemagne et 33 % en Espagne, pour ne prendre que ces exemples. Ce montant très élevé de prélèvements obligatoires constitue bien sûr un handicap pour la compétitivité de nos entreprises, donc dans notre capacité à affronter la concurrence et ainsi à créer des emplois. Il se fait en outre au détriment de la consommation et de l’investissement. Il révèle enfin une société de l’assistanat, où les bénéficiaires de revenus de transferts sont de plus en plus nombreux, et les cotisants de plus en plus en plus étouffés. C’est ainsi que s’organise depuis plus de trente ans le sacrifice croissant des classes moyennes et l’augmentation de la pauvreté. les plus aisés ont toujours la solution, eux. Elle consiste souvent, hélas pour nous, à s’expatrier vers des cieux plus positifs. Augmenter les prélèvements (ce que propose notamment le PS) pour financer les retraites reviendrait par conséquent à créer du chômage supplémentaire.
5. La France connaît un endettement public qui ne lui laisse aucune marge de manœuvre budgétaire, c’est un euphémisme. Chaque actif a déjà sur sa tête l’épée de Damoclès d’un endettement de 150 000 euros, en tenant compte des engagements de l’Etat pour la retraite des fonctionnaires !
6. Enfin, contrairement au bourrage de crâne dont sont manifestement victimes certains étudiants et lycéens, il n’y a pas de corrélation entre le taux d’emploi des seniors et le taux de chômage des jeunes. Ou alors cette corrélation est inverse. La France en fait la démonstration par l’absurde : son taux d’emploi des 15-24 ans est l’un des plus faibles de l’OCDE, avec 32 % ; parallèlement son taux d’emploi des seniors est lui aussi l’un des plus faibles de l’OCDE, avec 39 %. La Suède atteint un taux d’emploi des seniors de 70 % et le Danemark 60 %. Une étude économique a conclu que l’augmentation de 1 % du taux d’emploi des seniors se traduit après cinq ans par une augmentation de 0,5 % du taux de l’emploi des jeunes et une baisse de leur taux de chômage de 0,9 %. Car l’économie s’appréhende en termes de flux et non de stock. C’est pourquoi les 35 heures ne produisent pas d’emplois mais en détruisent, de même que l’abaissement de l’âge de la retraite qui, après 1981, s’est traduit parallèlement par une augmentation rapide du nombre de chômeurs de 1 million !
On aurait pu dès lors imaginer que le débat sur les retraites porterait sur la pertinence de préserver ou non le régime de répartition, que les défenseurs d’un système par capitalisation allaient manifester contre la réforme du gouvernement…
Or, il n’en fut rien. Il a été admis qu’il fallait sauver le régime de solidarité entre les générations.
Aussi, compte-tenu de ces réalités budgétaires et financières, de ces réalités démographiques et de la réalité de l’aspiration des générations actuelles et futures à ne pas voir leurs pensions de retraite (trop) diminuer, le principal curseur reste bien celui de la durée des cotisations et de l’âge minimal du départ à la retraite combinés à celui de l’âge garanti à taux plein.
Quoi qu’il en soit, au-delà de toute approche partisane, les autres pays n’hésitent pas à agir dans cet esprit, dans une approche responsable. L’Allemagne en est un exemple, avec le report progressif de l’âge légal de départ à la retraite à 67 ans.
Tout cela nous ramène à une évidence : la société est constituée des individus qui la composent et ne doit pas être considérée comme une entité extérieure à l’homme, qui peut faire son bonheur ou son malheur. En attendant, chacun va devoir se remettre en cause, élus compris évidemment, pour régénérer le sentiment d’appartenance à la Collectivité qui crée non seulement le civisme mais la citoyenneté, c’est-à-dire la liberté individuelle co-responsable du bien commun.
Au risque sinon d’accélérer le déclin relatif de notre pays, qui perd des parts de marchés, se complait dans la complainte, cultive l’intelligence inutile et facile du pessimisme (les sondages d’opinion réalisés en Europe le démontrent), décourage ceux qui veulent créer, offre le spectacle affligeant de l’égoïsme social, fruit collectif de l’égoïsme individuel. » Cannes, le 19 octobre 2010
David Lisnard signe la pétition « Il faut sauver Sakineh »
« Nous sommes tous des Iraniens »
David Lisnard, Conseiller général des Alpes-Maritimes, Premier Adjoint au Maire de Cannes, a signé ce jour la pétition « Il faut sauver Sakineh », lancée par la revue en ligne La règle du jeu, en faveur de Sakineh Ashtiani Mohamadi, condamnée à mort par lapidation en Iran.
Depuis la mise en ligne sur son blog de son édito le 17 août 2009 « Nous sommes tous des Iraniens » à la suite du sort réservé par le régime Iranien, à Clothilde Reiss, l’élu cannois continue de recevoir très régulièrement des nouvelles et des témoignages de ressortissants de la diaspora iranienne, fortement implantée dans le bassin cannois.
David Lisnard : « Je ne suis pas coutumier de la signature de pétitions, acte souvent incantatoire et stérile. Mais en la circonstance, comment ne pas être révulsé par cette condamnation à la mort par lapidation, pour des actes supposés et dérisoires. Or, le pouvoir iranien est beaucoup plus soucieux de l’opinion publique internationale que ce qu’il laisse paraître. Il s’agit donc de se mobiliser afin de tenter de sauver une femme d’un assassinat d’état, arbitraire et barbare. Il s’agit aussi de condamner un régime obscurantiste, liberticide, qui porte atteinte à l’intégrité humaine comme il fait honte à la grande, subtile et multiséculaire culture perse. Il s’agit tout simplement d’une question d’humanité.»
Communiqué
Paris, le 14 octobre 2010
David Lisnard, Conseiller Général des Alpes-Maritimes et Premier Adjoint au Maire de Cannes, vient d’être nommé par Xavier Bertrand, Secrétaire Général de l’UMP, « chargé de mission du Mouvement Populaire, en charge des nouvelles relations élus/citoyens ».
Selon les termes du courrier adressé le 13 octobre par Xavier Bertrand à David Lisnard, le Mouvement Populaire doit « avoir des idées d’avance et être force de proposition sur tous les sujets (…), mais aussi dégager des idées neuves pour préparer les réponses de demain ».
C’est dans ce cadre que l’élu cannois, nouveau membre des instances nationales de l’UMP, compte développer sa mission selon deux axes :
1. une mission de réflexion sur l’évolution des relations élus/citoyens, au cœur de la vie démocratique, au regard notamment des nouvelles attentes des Français, de leurs exigences de réactivité, de l’avènement de nouveaux modes d’échanges et de communication (dont les sites internet, le micro-blogging, les réseaux sociaux) et des nouvelles instances de concertation liées à la démocratie de proximité, tels les comités de quartiers, les commissions d’usagers de services publics, etc.
« L’objectif est de favoriser une démocratie représentative régénérée, en phase avec notre époque et fondée sur la responsabilité, aussi bien des citoyens que des élus», déclare David Lisnard, qui a programmé sur ce thème des rencontres avec des politologues, chercheurs, essayistes, philosophes.
2. une mission d’action pour la mobilisation et la formation des élus comme des « nouveaux talents », auprès de Marc Laffineur, vice-président de l’Assemblée Nationale et Secrétaire National de l’UMP aux relations avec les élus.
Pour le nouveau chargé de mission national, « le but consiste ici à créer un réseau d’élus locaux actifs, en mesure d’assurer le plus efficacement leurs mandats, d’être les meilleurs candidats possibles aux élections, et de soutenir sur le terrain les réformes engagées par le Président de la République et le Gouvernement. »
Xavier Bertrand conclut à l’attention de David Lisnard dans sa lettre de nomination : « de part vos fonctions, vous serez à même de mener à bien cette mission, à la veille d’élections importantes pour notre pays ».
Une bien belle rencontre
« Génie ou hasard ? Transcendance ou chance ? Grandeur ou circonstance ? Ces oppositions s’expriment souvent à l’occasion des débats sur l’appel du 18 juin et de l’exégèse de l’œuvre gaullienne.
Or, c’est précisément dans la rencontre entre une circonstance et un homme, rencontre devenue épopée glorieuse, que résident tout le mystère positif et la portée du 18 juin. Cette rencontre est hasardeuse, chanceuse, circonstancielle ? Oui, mais elle est unique, et ses effets demeurent. Mieux, plus on s’est éloigné dans le temps du discours radiophonique, plus il prenait de l’ampleur.
Ce n’est qu’avec le temps et la construction a posteriori du passé qu’un acte devient fondateur.
C’est donc dans cette bien belle rencontre « de circonstance(s) », d’abord entre la France et elle-même, que le lancement de l’épopée de la France libre trouve tout son génie, sa transcendance, sa grandeur. Et son sens.
La preuve : l’appel du 18 juin 1940 – par définition éphémère, dont aucune copie de l’enregistrement n’existe – est à ce point devenu inscrit dans notre génome national que ses échos continuent de se propager, nourrissant notre quête pour en expliquer les coulisses ou en exploiter les séquelles. Il suffit de voir les unes de la presse et les papiers consacrés à l’évènement depuis dix jours pour en être convaincu.
Car il est des faits dont on ne peut comprendre la signification et la portée réelle qu’une fois connue la fin de l’histoire, lorsque les passions se sont assoupies et définitivement cristallisées.
L’appel du 18 juin échappe-t-il à cette loi ? D’emblée, son impact a porté plus loin que l’immédiat.
C’est pourquoi il reste essentiel dans notre histoire et à part dans notre mémoire : quoi qu’on en pense ou dise, cet appel n’est comparable à rien d’autre de commun dans notre longue épopée nationale, forgée pourtant des gloires de tant de braves.
Le 18 juin 1940 a ouvert une page blanche sur l’avenir de notre pays. Il ne fut pourtant qu’un instant bref, circonscrit dans le temps et sur les ondes ; quelques minutes d’une voix venue d’ailleurs, à peine audible et si retentissante, clandestine et si puissante.
En cette sombre année 1940 tellement lourde pour la France, un homme seul et sans pouvoir a défié les pleins pouvoirs d’un Maréchal auréolé des faits d’armes de la grande guerre.
Voilà pourquoi cette « séquence » du 18 juin reste unique. Elle est un coup de tonnerre en rupture radicale avec l’histoire telle qu’elle était écrite.
Si le 18 juin est d’abord un appel, il est aussi le sursaut qui devait préparer la lame de fond de la victoire pour installer la France dans son camp.
Cet appel est à lui seul l’instant névralgique qui a fait basculer le destin d’une nation.
Il est le signal de ralliement qui a permis de résister au souffle dévastateur de l’effondrement moral et du déshonneur de la France.
Il reste aujourd’hui encore, le mythe fondateur qui a ouvert le chemin de la liberté dans le désordre de la guerre.
Mais surtout, n’oublions pas qu’il porte en lui cette exceptionnelle rencontre entre un homme et une circonstance si chère au Général ; et cela tient du génie personnel et du sens de l’histoire si indéfectiblement attachés au de Gaulle des années de guerre et des combats de plomb.
Charles de Gaulle avait annoncé la couleur ! Dans Vers l’armée de métier, il écrivait : « L’action, ce sont les hommes au milieu des circonstances ». C’était en 1934. Six ans plus tard, il prononcera l’Appel, action suprême au milieu de circonstances exceptionnelles.
Soixante-dix ans nous séparent de cette incandescence oratoire.
Les hommages ne cessent d’être rendus pour témoigner, à travers cet appel, de la grandeur de l’homme et de la petitesse de l’Etat Français vichyste.
Les leçons ne cessent d’être tirées pour saluer le courage de tous ceux qui, dans le sillon de cet appel, refusèrent de subir silencieusement un destin qu’ils n’avaient pas choisi et le renoncement honteux à leurs idéaux les plus élevés.
Cette réprobation s’imposait à leur conscience, donnant du courage à ces hommes et à ces femmes qui ne pouvaient concevoir que l’on puisse à la fois trahir son idéal et sa patrie.
Grâce à la voix puissante du Général de Gaulle, eux, si différents dans leur vécu, devenaient semblables dans leur destin.
La marche de leur histoire devait s’inverser. Cela ne souffrait ni aucune faiblesse, ni le moindre tremblement.
Par cette attraction, l’appel du 18 juin 1940 est devenu la nouvelle table des lois de la grandeur de la France.
Mais au-delà des hommages et des leçons – bien légitimes – de cet appel nous pouvons nous interroger sur ce qui en fait durablement un « sacre républicain ».
En écho à la déclaration du 17 juin du Maréchal Pétain, seule la voix de De Gaulle s’éleva et résonna dans la nuit de la France asservie.
La radio n’a pu témoigner à l’époque de ce que la télé – dont le Général sera un grand « usager » et même un « bon client » dirait-on aujourd’hui – aurait pu montrer de ce visage que marquait la certitude de son destin.
C’est dans sa voix et dans ce maintien que de Gaulle a marqué l’opinion et c’est en se tenant au plus près de ses vibrations initiales qu’il a ému son âme.
En ayant à ce point l’instinct de son pays, le général de Gaulle est devenu cette haute silhouette reconnaissable entre toutes.
Longtemps après le 18 juin et aujourd’hui encore, la France reste profondément attachée à l’incarnation de son unité, de sa continuité et de sa grandeur dans un homme. En tout cas, espérons-le et entretenons la flamme.
Car jamais une telle « exhortation » n’a si précisément atteint le cœur, la conscience et la fierté de tous qui ont su repérer dans la voix du général de Gaulle, l’incarnation de leur propre courage et le courage de leur propre dignité.
Notre esprit, dans ses replis les plus obscurs, nourrit toujours cette illusion d’un recours qu’il place au dessus du commun des mortels.
Le 18 juin 1940, le général de Gaulle, personnifiait ce secours. Et s’il a continué, dans le monde nouveau qui se profilait avec tant de secousses, à dominer son époque de toute sa stature, c’est parce qu’elle était pour les Français la face visible d’une stabilité intangible et hautement rassurante.
C’est le fait d’un amour de la France que rien ne pouvait atteindre puisqu’il s’agissait d’un acte de foi.
Cette approche, quasi religieuse et exclusive du pays, forme les liens secrets où se condensent toute la force de cet homme et toute la puissance de son appel.
Elle donne la clé d’une conjugaison, rare à ce niveau, entre l’action historique et le destin personnel.
Le général de Gaulle a montré qu’il n’existe pas de discipline plus haute que celle qu’un homme s’impose à lui-même.
En ce sens, pour lui-même et pour le France, il n’a eu de cesse de réduire la distance entre la volonté et ses effets.
Son credo fut : « j’ai décidé de placer la France dans le camp des vainqueurs ».
A cet ordre donné au destin, on peut renvoyer le mot de Malraux : « le courage est une chose qui s’organise », tant il est vrai que les héros sont davantage condamnés à se donner les moyens de leur politique qu’à faire la politique de leurs moyens.
Alors, en ce jour de commémoration de l’appel du 18 juin, il serait blasphématoire de soupçonner le Général d’avoir « prémédité son coup et soigné son affaire ».
Mais il n’est pas insultant de penser qu’il se soit tenu prêt à tout évènement jusqu’à ce qu’il puisse lui-même préparer l’événement.
Bien au contraire, c’est montrer qu’il était à rebours de tous les aphorismes dont celui qui prétend que seule la guerre forge des héros, puisque par son idée et son ambition de la France, le général de Gaulle a laissé ses « dons » s’accomplir dans une souveraineté bien plus que militaire.
Alors, peu importent les ressorts intimes qui l’ont fait sacrifier son repos à son devoir, il reste exceptionnel dans sa rencontre avec la destinée de la France. Et quelle que soit même l’exagération de ses qualités, la porte a encore du mal à se fermer derrière son ombre…
En juin 1940, la France cherchait un homme qui soit à sa hauteur ; la même année, le général de Gaulle cherchait un pays qui soit à la sienne. »
Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, en visite à Cannes au côté de David Lisnard et Bernard Brochand
À Cannes, Xavier Bertrand a rejoint la caravane des jeunes de l’UMP qui sillonnait la France tout l’été. Il a ensuite participé à un meeting à la permanence du député maire Bernard Brochand. Soulignant que Cannes servait de «laboratoire d’expérimentation», Brochand a précisé que sa ville avait été la première ville à s’équiper, dès 2002, d’un réseau de vidéoprotection en vue d’en assurer «la prospérité et l’attractivité». Son premier adjoint, David Lisnard, auquel Xavier Bertrand a rendu hommage, a affirmé que «s’occuper de sécurité, c’est protéger les Français mais aussi protéger les valeurs de la Répu blique». Bertrand a annoncé vendredi soir que Lisnard allait rejoindre très prochainement l’équipe nationale de l’UMP.
Le Figaro – 21/08/2010 (extrait).
Cimetière du Grand Jas : le père Lachaise de Cannes

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